Qu’y a t-il de positif dans l’éducation positive ?
En entendant le terme “éducation positive” on peut facilement se faire la réflexion que tout n’est absolument pas toujours positif dans la vie, que ce serait mentir à nos enfants que de leur décrire le monde de la sorte. Nous ne vivons pas dans le monde des Bisounours ! D’ailleurs notre rôle de parents n’est-il pas d’accompagner nos enfants dans leurs difficultés, de les guider et de leur donner des outils pour qu’ils puissent affronter les frustrations de ce monde ?
Pourtant cette expression prend tout son sens si nous comprenons le mot “positif” comme signifiant “ce qui existe déjà”, en opposition au négatif “qui n’existe pas”.
En effet, tout se construit à partir d’une base, de quelque chose sur quoi démarrer. Que l’on parle de la construction d'un immeuble, de la création d’un enfant ou encore de la mise en place d’un projet, on démarre d’éléments qui existent déjà, qui s’assemblent et se développent pour aboutir à un résultat. Même si ce point de départ est minuscule et invisible à l’oeil nu, il est nécessaire. On ne peut pas construire ni créer à partir de rien du tout. L’éducation n’échappant pas à cette règle, il faut s’appuyer sur ce que l’enfant a déjà acquis et lui donner les moyens de se développer. C’est pour cette raison que l’on parle d’éducation positive.
En d’autres termes, l’idée est de chercher et de trouver une base déjà existante sur laquelle on va pouvoir s’appuyer pour engendrer un développement. Même la plus petite des graines peut devenir un gigantesque arbre à fruits !
Première étape : Penser et parler au positif
“On ne peut construire sur nos faiblesses mais uniquement sur nos forces” Alfred Adler.
C’est la première étape : s’entrainer à voir quelque chose de “positif”, c’est à dire quelque chose qui existe et sur lequel on va pouvoir s’appuyer. Cela demande beaucoup d’entrainement au départ, surtout si vous avez grandi dans un environnement où instinctivement on parle de ce qui ne va pas et non de ce qui peut être une base de croissance. Notre esprit est habitué à enregistrer ce qui nous dérange, à voir ce qui ne nous convient pas. Penser positif consiste donc à changer notre manière de voir les choses, à déplacer notre attention sur ce qui pourra être un fondement éducatif. Ce n’est pas simple au départ mais avec de l’entrainement cela devient automatique.
L’idée n’est pas d’ignorer qu’il y a des comportements à changer mais de les aborder dans l’optique de solutions ou d’alternatives.
Au lieu de dire à mon enfant “Ne cours pas près des voitures”, je m’entraine à lui dire “Cours près du mur”, au lieu de lui dire “Ne mets pas de l’eau partout”, je lui dis “Arrose de ce côté”, etc… Si je lui dis ce qu’il ne faut pas faire, cela ne l’aide pas à savoir quoi faire, il y a donc de grandes chances qu’il continue ! Alors que si je lui dis ce qui est possible, je le guide vers une autre alternative. C’est la même chose avec nous, parents, d’ailleurs. Nous dire de “Ne pas crier ni s’énerver” ne nous aide pas à savoir quoi faire. Le coach parental nous donne d’autres outils et nous permet ainsi d’évoluer.
Donnons plus de place à ce qui existe qu’à ce qui manque
Plus je pense à quelque chose, plus j’en parle et plus cette chose prend de place dans ma vie. Il en va de même en ce qui concerne l’éducation. Je renforce les comportements auxquels je donne le plus de place. L’idée est d’affronter le problème en donnant plus de place aux moyens de le résoudre qu’au problème lui-même.
Prenons l’exemple d’un enfant qui renverse souvent son verre. Le parent pense qu’il est maladroit et le lui répète sans arrêt. Au fil du temps toute la famille parle de lui comme étant maladroit. Une fois devenu adulte, il se définira lui-même comme maladroit. Il y a d’ailleurs de grandes chances qu’il devienne effectivement maladroit.
Mais imaginons un autre scénario : à chaque fois que l’enfant renverse son verre, le parent met l’accent sur la réparation et responsabilise l’enfant en lui apprenant à nettoyer. Il y a plus de chances que ce comportement disparaisse au fil du temps.
Plus nous donnons de la place à un comportement, plus nous le renforçons
Il arrive que les parents donnent trop de place à un comportement en focalisant dessus et que sans le vouloir, ils le renforce.
Mais comment faire donc pour donner le moins de place possible à une difficulté sans pour autant l’ignorer ? Comment faire pour aider notre enfant à changer un comportement qui est gênant pour lui et pour les autres ? Nous utiliserons la magie de l’encouragement !
Encourager c’est guider l’enfant dans la bonne direction
L’encouragement met l’accent sur l’effort et les progrès. Il connecte l’enfant à ses capacités. A la différence du compliment : “Oh, que c’est joli !”, l’encouragement donne une direction à suivre : “Que c’est joli ! Tu as même dessiné les cous de tes personnages!”
Que faut-il encourager ? Instinctivement, nous parents, félicitons et encourageons nos enfants dans les domaines où ils se débrouillent bien. Mais si on y réfléchit de plus près, nos enfants ont plus besoin d’être encouragés dans les domaines où ils éprouvent des difficultés. Pour cela, habituons-nous à voir et mettre en avant leurs efforts et leurs progrès au lieu de relever les comportements négatifs en eux-mêmes.
Par exemple : “Je vois que c’est dur pour toi et que tu essayes quand même, bravo!” ou “Je suis fière de voir que tu nettoies ce que tu renverses. Et hier j’ai vu que tu n’as rien renversé”
L’encouragement c’est mettre l’enfant en relation avec sa force et le guider ainsi vers ce qu’il est capable de faire.
Le coaching parental
Lors des séances de coaching parental, les parents reçoivent un accompagnement qui les guide dans ce processus : Apprendre à voir et à s’appuyer sur ce qui est en devenir et mettre en place des mécanismes qui aideront l’enfant à développer des comportements constructifs.
Reconnecter les parents et les enfants avec leurs propres forces permet de créer des relations familiales saines.
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